À Bordeaux, le secteur de l’immobilier neuf semble enfin voir des lueurs d’espoir après une période sombre, ce qui semblait impensable il y a un an. Grâce à la baisse des taux d’intérêts et à l’élargissement du prêt à taux zéro, les professionnels du secteur commencent à ressentir un vent de changement. Les premières indications d’un redémarrage du marché soulignent une dynamique encourageante, même si des défis persistent.
| EN BREF |
|
À Bordeaux, des lueurs d’espoir émergent dans le secteur de l’immobilier neuf, impensable il y a un an
Le marché de l’immobilier à Bordeaux, après avoir traversé une période tumultueuse, commence à entrevoir un renouveau encourageant. Grâce à la baisse des taux d’intérêt et l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ), les professionnels de l’immobilier expriment un optimisme prudent. Alors que la situation semblait préoccupante l’année dernière, la dynamique actuelle annonce un potentiel redémarrage du secteur qui veille à être exploité.
Des évolutions stratégiques encourageantes
Récemment, des nouvelles positives ont émergé pour les acteurs de l’immobilier. En effet, l’élargissement du prêt à taux zéro à l’ensemble des biens neufs, quelle que soit leur localisation, est particulièrement significatif. Cette mesure permet de redonner du pouvoir d’achat à des acquéreurs qui avaient du mal à financer leur projet. Selon Christophe Duportal, président de l’Observatoire immobilier du Sud-Ouest, cela pourrait offrir une bouffée d’air frais pour de nombreux potentiels acheteurs.
En parallèle, la possibilité de transmettre d’importantes sommes d’argent par le biais de donations pour l’achat d’un logement familial représente un avantage non négligeable. Les conditions d’utilisation de ces fonds, notamment le maintien de la propriété pendant au moins cinq ans, sont pensées pour stabiliser le marché et encourager de nouvelles acquisitions.
Baisse des taux d’intérêt : une aubaine pour les acheteurs
La baisse des taux d’intérêt donne également quelques lueurs d’espoir. En effet, ces taux ont légèrement chuté, passant de 4,20% fin 2023 à 3,32% en décembre dernier. Ce mouvement favorable permet à un certains acquéreurs, notamment ceux qui avaient besoin de financements plus importants, de revenir sur le marché immobilier. Guillaume Seguy, vice-président de l’Oiso, souligne que cette situation va redynamiser un segment de clients jusqu’alors écartés de la possibilité d’achat.
Des signes de redémarrage du marché immobilier
Avec des conditions de crédit plus favorables, le marché immobilier bordelais semble amorcer un redémarrage marquant. Les données montrent que la production de crédits a bondi de 15,6 % d’une année sur l’autre, avec un nombre de prêts accordés en hausse de 10,3 %. Les banques assouplissent leurs conditions, rendant même possible l’obtention d’un financement sans apport, à condition de démontrer une épargne suffisante après acquisition. Cette évolution, impensable il y a un an, ouvre la voie à de nouveaux acheteurs.
Une dynamique de confiance retrouvée
La confiance des emprunteurs est en train de se rétablir, et cela se remarque dans leur manière d’aborder leur financement. Une multitude d’acheteurs, qui sont désormais conscients de la nouvelle réalité du marché, acceptent le niveau actuel des taux d’intérêt. De nombreux acheteurs réalisent des demandes pour évaluer leur capacité d’emprunt, avec l’idée de renégocier leurs prêts si des conditions plus favorables émergent à l’avenir.
Le marché girondin en plein rebond
Le dynamisme observé sur le marché immobilier girondin est particulièrement encourageant. En 2024, une forte anticipation concernant la fin du dispositif Pinel a entraîné un rebond des ventes. Les prix des logements affichent une légère inflexion, et le prix moyen au mètre carré se chiffre à 4 938 euros, en légère baisse par rapport à l’an passé. Au total, 1 718 logements ont été vendus, ce qui représente une augmentation de 27 % sur un an. Cette dynamique est soutenue par une proportion considérable d’investisseurs, qui représentent 38 % des acquéreurs.
Les défis persistants du marché neuf
Cependant, il est important de noter que cette embellie est assombrie par un autre phénomène : la chute des mises en vente de logements neufs. En 2024, seulement 2 043 lots ont été proposés à la vente, témoignant d’une baisse significative de 33 % en deux ans. Cette situation s’accompagne d’une inquiétante augmentation des retraits de projets, avec 936 projets retirés du marché – une hausse de 19 % sur un an. Cela souligne une fragilité inquiétante pour le futur du marché du neuf.
La crise du terrain à bâtir
Le marché des terrains à bâtir, quant à lui, traverse également une période de crise profonde. En 2024, les mises en vente ont chuté à un niveau alarmant, illustré par une baisse de 644 %, n’offrant que 278 lots commercialisés. Ce contexte de rupture entraîne une accumulation inquiétante de stocks de 800 lots, soit l’équivalent de quatre années d’activité. Une situation qui soulève de nombreuses questions quant à l’avenir de notre paysage immobilier.
Un avenir incertain pour les promoteurs
Les mesures récentes mises en place pour soutenir le logement, telles que l’élargissement du PTZ ou l’exonération des droits de donation, sont saluées, mais semblent insuffisantes à relancer véritablement la production de logements. Les promoteurs immobiliers ressentent également un certain désarroi face au contexte économique, avec des craintes concernant le financement bancaire qui pourrait devenir de plus en plus difficile d’accès.
Des cycles de récupération s’allongent, suscitant des inquiétudes quant à l’évolution future du marché. Les prévisions pour 2025 laissent présager de nombreuses contraintes pour les promoteurs qui pourraient ne plus obtenir les financements nécessaires pour maintenir leur activité.
Perspectives à moyen terme
Alors que l’échéance électorale de 2026 approche, la situation se complique pour les acteurs du secteur immobilier. L’historique des années précédant ces élections est marqué par une diminution des autorisation d’urbanisme, et cette campagne ne devrait pas casser cette tendance. Également, l’augmentation des « stocks durs », c’est-à-dire des logements achevés ou en cours d’achèvement qui peinent à trouver preneur, est une réalité préoccupante. Ces stocks ont été multipliés par cinq, une statistique qui alerte sur de possibles crises à venir.
Malgré ces défis, la détermination des acteurs du marché immobiliers à s’adapter à la situation actuelle est notoire. Cela pourrait conduire à une amélioration progressive de l’écosystème immobilier bordelais, ouvrant la voie à des solutions innovantes et à de nouvelles opportunités. Que ce soit à travers des projets ambitieux ou des adaptations concrètes aux besoins des acquéreurs, l’avenir pourrait révéler des développements intéressants pour Bordeaux.
Pour explorer davantage sur l’investissement immobilier à Bordeaux et découvrir des ressources utiles, n’hésitez pas à consulter les liens suivants : Investir en immobilier à Paris, Hausse des prix immobilier à Paris, Guide d’investissement immobilier, Aides sur le chômage et l’impôt en immobilier, et Frais immobiliers.
Comparaison des évolutions du marché immobilier neuf à Bordeaux
| Aspect | Situation actuelle |
|---|---|
| Baisse des taux d’intérêt | Les taux ont chuté à 3,19 %, offrant plus de possibilités de financement. |
| Prêt à taux zéro (PTZ) | Accessible à tous les biens neufs, renforçant le pouvoir d’achat des acquéreurs. |
| Volume des ventes | Augmentation de 27 % des ventes en 2024 par rapport à l’année précédente. |
| Retraits de projets | 936 projets retirés, une hausse alarmante de 19 % en un an. |
| Stocks de logements | Multiplication par cinq des stocks durs de logements achevés ou en cours. |
| Conditions de financement | Assouplissement des conditions, possibilité d’obtenir un prêt sans apport. |
| Investissement des acquéreurs | 38 % des acquéreurs sont des investisseurs, soutenant le marché. |
| Produits disponibles | Offre de logements neufs ô combien insuffisante avec seulement 2 043 lots proposés. |
| Proximité des élections | Baisse historique des autorisations d’urbanisme prévue avant les élections de 2026. |
FAQ sur l’immobilier neuf à Bordeaux
Quelles sont les nouvelles positives concernant le marché immobilier à Bordeaux ?
Les professionnels saluent l’élargissement du prêt à taux zéro et la baissse des taux d’intérêt, qui redonnent du pouvoir d’achat aux acquéreurs.
Quelles sont les mesures mises en place pour aider les acquéreurs ?
Le prêt à taux zéro est désormais accessible à tous les territoires et des donations exonérées jusqu’à 300 000 euros pour l’achat d’un logement familial sont désormais possibles.
Comment les taux d’intérêt ont-ils évolué récemment ?
Les taux d’intérêt des prêts immobiliers ont diminué, passant de 4,20 % fin 2023 à 3,32 % en décembre dernier, et se stabilisent à environ 3,19 % en ce début d’année 2025.
Quel impact a eu la baisse des taux sur le marché ?
Cette baisse a permis à des acquéreurs, précédemment exclus du marché, de revenir et de concrétiser leurs projets immobiliers.
Comment se présente le marché des mises en vente de logements neufs ?
Il a subi une chute significative, avec seulement 2043 lots proposés à la vente, soit une baisse de 33 % en deux ans.
Quelles sont les préoccupations des promoteurs immobiliers actuels ?
Ils sont inquiets face à un niveau historiquement bas des autorisations d’urbanisme et à la possibilité de ne plus obtenir de financements bancaires, ce qui fragilise encore davantage le marché.
Quels types d’acquéreurs ont contribué à la reprise des ventes ?
Les investisseurs représentent 38 % des acquéreurs et ont joué un rôle essentiel dans cette dynamique de reprise.
Qu’est-ce que les « stocks durs » dans l’immobilier ?
Ce terme fait référence aux logements achevés ou en cours d’achèvement qui ne trouvent pas preneur, et leur nombre a significativement augmenté en 2024.
